
A propos de la série "Neo-mythologie" -
Septembre 2021 - Texte de P.M. expert et collectionneur d'art moderne & contemporain
Il est facile de trouver le travail de Damien Nicolas Roux facile, il l’est. Il s’agit de dessins nets aux lignes tracées et aux couleurs franches sur des papiers lisses. Ses aquarelles sont réalisées à partir de formes géométriques exécutées avec des couleurs « pop » peintes uniformément.
Hanté par l’imaginaire des ruines antiques, Damien Nicolas Roux s’inspire des formes massives de l’architecture égyptienne en imitant les pyramides, les obélisques et les temples. Il lui consacre toute une série. Elle est suivie par une répétition sérielle d’éléments ornementaux peints en aplats dans des tons intenses sur une structuration du papier en zones rigoureuses, parfaite d’exécution aussi.
L’on ne peut rendre justice à son travail si l’on ne prend garde à deux choses. La première est que, pour atteindre ce parfait équilibre, il fallait que sa production fût architectonique, au double sens du terme, relativement à l’architecture omniprésente mais aussi pour coordonner les diverses parties de son œuvre. Ses paysages, comme ses ornementations, sont des ensembles architectoniques qui se répondent en tous points.
La seconde est que, loin d’être un musée de l’architecture, cet ensemble offre au spectateur des jardins composés de parterres de broderies, de plans d’eau, de tapis verts le long de perspectives encadrées par des bosquets parsemés de compositions sculpturales. Et, ces décors se prêtent tout naturellement à la mise en scène de son univers enchanté. Une mise en scène qui nous éloigne du monde réel et nous rapproche un peu plus de la création d’un décor emprunt de mythologie et d’histoire antiques revisitées.